Salut, ici sont concentrées tout plein d’informations et de réponses aux questions que tu te poses certainement à propos du voyage à vélo 2024 dont je t’ai parlé, et pendant lequel je te propose de m’accompagner ♥ et d’en partager les plaisirs.
On va où ? Et… on passe par où ?
Direction plein est ! On part de Crest, on file vers l’est en traversant le nord de l’Italie et on vise la Roumanie.
Il y a deux options : soit on boucle pour revenir à vélo, auquel cas on ne poussera pas très loin vers l’est, ou alors on file tout droit et on revient en train, ce qui permet d’aller plus loin mais qui implique une logistique particulière au retour (train acceptant les vélos, prix et disponibilité des billlets, choc brutal de retour à la civilisation techno-industrielle, …)
Combien de temps ?
L’idée est de partir environ 4 semaines. Évidemment, tu n’es pas obligé·e de rouler pendant tout ce temps : tu peux me/nous rejoindre par tes propres moyens plus tard sur le trajet, ou quitter plus tôt si tu ne peux pas rester tout ce temps.
Combien de km ?
(rajoute les mots ‘environ et en moyenne’ devant chaque nombre mentionné 🙂
À raison de 60km par jour, 5 jours sur 7, pendant 4 semaines, cela fait un total de 1200km.
Par exemple, de Crest à Zagreb en Croatie, ça fait 1227km.
60 km par jour : toute personne faisant un petit peu de vélo au quotidien, ou presque, est tout à fait capable de rouler 60km dans la journée, parfois sans effort, parfois en mobilisant une partie de ses forces insoupçonnées. Si tu es en forme, si tu pratiques le vélo quotidiennement, tu peux prétendre à bien plus de km.
5 jours sur 7 : le voyage c’est aussi l’occasion de s’arrêter régulièrement dans des spots qui nous plaisent. Faire 2 jours de pause tous les 5 jours, ça repose, ça permet de visiter un peu autour, de réparer son corps ou son vélo, d’être plus dans la convivialité et le partage d’un voyage que dans la performance.
4 semaines : ni trop, ni trop peu 😉 Pouvoir aller relativement ‘loin’, avoir le temps de se déconnecter des habitudes, se connaître soi et connaître les autres… Mais savoir s’arrêter avant que l’euphorie et le tourbillon de la liberté ne nous amènent à tout abandonner pour continuer jusqu’en Asie.
Vrai conseil directement lié à la durée : Si tu ne pratiques pas le vélo 'tous les jours', je t'encourage fortement à en faire très régulièrement, sur des distances respectables, dans les 2 semaines qui précédent ton départ. Il s'agit de préparer ton postérieur à la douleur à laquelle personne n'échappe lorsque l'on se met à rouler régulièrement. Environ 5 à 7 jours de pratique suffisent à sentir puis faire disparaitre, par habitude, ce "mal au cul" qui saura se montrer inconvenant et désagréable si tu n'as pas habitué ton corps avant la rando.
Les cartes à télécharger/imprimer
À venir
Quand ?
Ça chevauchera sur les mois de septembre et octobre 2024 : on évite les plus grosses chaleurs de l’été, on abandonne pas les potagers en pleine production, on évite les touristes partout, on ne rate pas sa saison de travail, et pour celleux qui auront bien profité de l’été, un troisième mois de vacances en rab.
Matos nécessaire ?
Le matériel décrit ici n'est ni exhaustif, ni toujours indispensable, ni même adapté à chaque personne qui pratique la rando à vélo. En cela, n'hésite pas à t'arranger avec tes propres envies et/ou besoins. Finalement, je décris ici mon matos et ma manière personnelle de m'équiper en rando vélo. Libre à toi de faire tes propres choix ou de suivre ces 'conseils'.
Le vélo lui-même
- Vélo à cadre fermé (anciennement appelé cadre ‘homme’) car plus performant (= moins fatiguant) qu’un cadre ouvert.
- Roues de 700 (diamètre) équipées de pneus lisses et relativement ‘fins’ : 700×23 ou 700×25 ou 700×28. Dans l’idéal : 700×25 à l’avant, 700×28 à l’arrière. Pneus neufs ou quasi neufs, de bonne qualité.
- Guidon de course/route ou guidon papillon
- 27 vitesses = 3 plateaux x 9 pignons
- Un porte-bagages arrière sérieux, fixé en 4 points sur le cadre du vélo (tout porte-bagage n’ayant que 2 points de fixations ou des tubes structurels trop fins n’est pas adapté au voyage).
Vélo et tous les périphériques révisés et en bon état.
Autour du vélo
Les bagages :
- Deux sacoches de capacité minimum 20L chacune, totalement étanches (les marques Ortlieb et Vaude sont les meilleures, mais aussi les plus chères)
- Une sacoche de guidon solide.
- Généralement, les porte-bagages arrières permettent de charger, en plus des deux sacoches, un troisième volume qui peut être : un sac-boudin (étanche si possible), une caisse plastique, une tente, un sac quelconque, etc…
- Superflu : une paire supplémentaire de sacoches à l’avant.
Les accessoires :
- deux gourdes, et leur porte-gourde adaptés
- kit complet d’outils de réparation : des rustines + colle + papier abrasif, 1 chambre à air d’avance aux dimensions des pneus, 1 pompe pratique et compacte, 2 ou 3 démonte-pneus sérieux, 1 multi-tool intégrant toutes les tailles de clés, 1 dérive-chaine, 1 petite clé anglaise, 1 clé à rayons.
Les bivouacs
Dormir. Au choix :
- tente
- hamac
- tarp
- matelas gonflable ou non
- duvet
- oreiller
- doudou
- … ou une config perso
Manger :
- 1 popote + 1 gamelle perso
- 1 réchaud + du gaz
- 1 couteau + des couverts
- 1 briquet
Kiffer :
- 1 frontale
- du PQ
- 1 boussole
- 1 kit médic
- 1 filtre à eau
- du savon
- 1 serviette
Les vêtements
Ce que tu veux, mais ne pas oublier :
- un complet de pluie
- 2 cuissards avec fonds de bonne qualité (je déconseille fortement les sur-selles en gel censées remplir le même rôle)
- une paire de chaussures confortables pour pédaler
Combien serons-nous ? ou… Qui voyage avec nous ?
Voila la grande question que tout le monde se pose.
À la base, j’ai fait part de mon envie de partager le kiff d’un voyage à toi + une dizaine de personnes.
Dans l’absolu, et si on pense aux logistiques en roulant, aux endroits de bivouac, à l’inertie de groupe, c’est déjà un nombre bien ‘suffisant’.
D’un côté aussi, si tu es motivé·e par ce voyage et que tu souhaites proposer à ta·ton super pote, ta·ton amoureux·se, ta·ton frangin·e ou quelqu’un que tu as envie ou besoin d’avoir à tes côtés, de se joindre à l’aventure, pourquoi te refuser ce plaisir ?
Le truc c’est qu’en prolongeant cette idée, on peut imaginer rapidement que le groupe devienne gros, très gros, ‘trop’ gros.
D’un côté encore, se restreindre absolument au premier cercle de personnes ‘invitées’, c’est prendre le risque, au gré des annulations et désistements, que nous ne soyons qu’une poignée (ce qui est cool aussi évidement) et que des personnes d’un deuxième cercle, motivées à la base, se soient écartées de la possibilité de venir alors qu’il y avait de la place pour passer du bon temps sans se marcher (se rouler du coup) les un·e·s sur les autres (oh, se rouler les un·e·s sur les autres, ça me plait bien comme idée. Allez, c’est vendu, on sera tout plein ;-p )
D’un côté toujours, mes expériences personnelles passées, en matière de rando vélo, ou juste en matière de participation/organisation à plusieurs sur un projet commun, me rappellent qu’entre les premiers instants et les premières intentions au moment où le projet naît, le temps où le projet prend forme et se décide, et le jour où ça se concrétise vraiment, pas mal de monde se rend compte qu’en fait, ille avait piscine, que son·sa cousin·e a besoin d’un·e nounou pour la rentrée, ou qu’il y aura cette personne que je ne peux pas blairer y’a pas moyen de passer 4 semaines avec ellui….
En conclusion, j’ai envie de considérer que c’est plutôt ‘ouvert’ et qu’on verra bien ce qu’il en est, vraiment et finalement, à l’approche de la date du départ.
On peut imaginer aussi que 1 rencontre préalable, ou même 2, soit prévue de manière à faire se rencontrer toutes les personnes motivées. Se connaitre en amont, affiner nos envies, amender l’itinéraire, partager de bonnes idées, c’est toujours bon à prendre je crois.
Quelques pistes expérimentées pour voyager en groupe
Concrètement, dans la journée
Impossible, et non souhaitable, de rouler groupé·e·s tous·tes ensemble sur 60km. Entre les personnes qui speedent, celles qui roulent à la cool, celles qui veulent s’arrêter se baigner là, celles qui veulent prendre un café maintenant ou jamais, il est totalement improbable de réussir à marier toutes ces façons différentes de kiffer la rando.
Un truc qui marche bien est de constituer des petits ‘sous-groupes’ de quelques personnes qui vont rouler plus ou moins ensemble, par affinité, par habitude, par rythme, par envie, par praticité. Si on sait qu’on se retrouve le soir (et même souvent le midi finalement) à un endroit prédéterminé la veille par exemple, tout le monde peut rouler à sa façon sans se sentir préssé·e ni se sentir obligé·e d’attendre.
Évidement, pour cela, de nombreuses personnes, si ce n’est tout le monde, doit disposer des cartes routières pour pouvoir se guider elle-même ou son sous-groupe de manière autonome sans dépendre de oh merde, ille est 10km devant, on ne sait pas où ille a tourné.
Concrètement, le soir
On peut imaginer que les personnes qui sont en avance sur les autres, à un moment où c’est opportun de le noter, prennent en charge la responsabilité de trouver un spot de bivouac pour tout le monde, d’en indiquer l’accès (comment ?) et de s’y installer en attendant les autres.
Concrètement, le matin
Constatant que personne ne se lève vraiment en même temps, que personne n’a besoin des mêmes temps pour émerger, se préparer ou plier ses affaires, des petits sous-groupes peuvent se former ou se déformer la veille ou le matin en fonction des rythmes de vie. Ainsi, personne ne se sent coupable de quitter le bivouac trop tôt ou trop tard.